Mardi 14 décembre 2021 marque l’admission de la rumba congolaise dans la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Le patrimoine culturel immatériel est une catégorie de patrimoine issue de la Convention. Il existe pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’UNESCO en 2003.
Ce patrimoine comprend les monuments et collections d’objet. On retrouve aussi les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les évènements festifs…
« La rumba congolaise est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de la République démocratique du Congo et la République du Congo. Généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée nkumba (« taille » en kikongo). »
– La rumba congolaise (UNESCO)
« Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie. »
– Qu’est-ce ce que le patrimoine culturel immatériel (UNESCO)
Le dossier d’inscription avait été déposé en 2020 et défendu par les 2 pays à son origine le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa.
À Kinshasa, en août 2021, une campagne officielle pour promouvoir son inscription a été lancée.
Elle est définie par l’UNESCO comme : « une partie intégrante de l’identité congolaise, et un moyen de promouvoir la cohésion et la solidarité entre les générations ».
La rumba congolaise est apparue pour la première fois au royaume Kongo au 16e siècle. Il couvrait les actuels Angola, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa et Gabon
Lors de la traite négrière, cette dernière a été exportée par les Africains déportés et s’est répandue aux Antilles, notamment à Cuba.
Entre temps, la rumba a été oubliée. La version moderne, comme on la connaît, apparaît entre les années 1930 et 1950.
On la chante, en grande majorité, en lingala mais peut l’être en d’autres langues. Elle a été un instrument de revendications et d’expressions des maux de la société des 2 Congos.
Elle est devenue un symbole qui a influencé la musique, non pas seulement congolaise, mais aussi africaine.
« (…) La rumba est « tentaculaire, présente dans tous les domaines de la vie nationale ». Elle est marquée par l’histoire politique des deux Congos, avant et après l’indépendance. Elle devient majoritaire, populaire dans toute l’Afrique subsaharienne, via la radio. »
– Pr André Yoka Lye (directeur de l’Institut national des arts à Kinshasa) pour Le Point Afrique
Enfin, la rumba congolaise rejoint cette liste après sa cousine cubaine admise en 2016.
Retrouvez davantage d’informations sur les 2 Congo : Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa.
Sources :
Elle devait entrer au patrimoine mondial de l’Unesco : connaissez-vous la rumba congolaise ? (14 décembre 2021) – Sud Ouest
Qu’est-ce ce que le patrimoine culturel immatériel (UNESCO)
La rumba congolaise (UNESCO)
Patrimoine culturel immatériel (Wikipédia)