Le mariage coutumier est l’union d’un homme et une femme célébrée par une autorité coutumières et selon les coutumes. Cependant, ce premier ne suffit pas pour être déclaré officiellement marié. Il faut tout de même passer à la mairie.
Avant de commencer, nous tenions à préciser une chose : la dot n’est pas une monnaie d’échange. Le marié ne vient pas acheter sa femme. Mais un symbole et un signe d’honneur envers la mariée et sa famille.
C’est une affaire de famille que ce soit au Cameroun, au Congo-Brazzaville et au Congo-Kinshasa, et au Gabon.
À l’époque, le mariage traditionnel représentait une étape important dans la vie de la jeune mariée. C’était une preuve de maturité et d’indépendance.
C’était le signe visible de son passage d’étape de jeune fille à celle de femme.
Chez le jeune marié, il signifiait un indicateur de responsabilité et le début de sa mission de chef de maison.
Le déroulé du mariage coutumier
L'aménagement
Le mariage coutumier (appelé vulgairement « la dot ») se déroule généralement dans la cour familiale (des fois la rue) de la mariée. En effet, c’est sa famille qui reçoit la famille du marié (le « bokilo »).
Le jour J, visuellement, on distingue plusieurs espaces :
Premièrement, la cour est séparée en 2 : la famille et proches de la mariée face à ceux du marié. Au milieu, nous retrouvons les sièges où seront assis les mariés et un espace pour l’installation de la dot (on va voir ce que c’est plus loin).
De plus, chaque famille a un pagne qui lui est propre.
La famille du marié
Le marié, sa famille et ses proches arrivent ensemble et sont installés à l’espace créé pour eux en face de la belle-famille.
Attention : s’ils arrivent en retard, des pénalités peuvent être appliquées par la famille de la mariée (somme d’argent…).
L'arrivée
Elle commence par un échange entre les 2 familles représentées chacune par un griot.
Qu’est-ce qu’un griot ?
Poète ou chanteur, très souvent un connaisseur de l’histoire d’une famille et dont le rôle est de parler au nom de la famille lors d’un mariage coutumier, par exemple.
On fait appel à lui pour plusieurs raisons, notamment pour éviter les maladresses pendant la cérémonie.
Chez certains, comme au Gabon, ce sont parfois les oncles maternels qui parlent lors de la dot.
La famille de la mariée demande la raison de la venue de la famille du marié, chose que cette dernière fait (toujours par l’intermédiaire du griot). Les pourparlers se font généralement en langue locale (lingala, kituba, tshiluba, bamileke, fang, mbochi…).
L’entrée de la mariée
Après cela, la famille du marié est généralement autorisée à faire venir la dot préparer en amont qui est comptée par le petit frère de la mariée (cela peut dépendre de l’ethnie).
C’est une fois celle-ci validée que le marié est autorisé à se lever. La mariée attend la fin des pourparlers et le signe d’une personne de la cérémonie pour faire sa 1ère entrée avec le pagne de sa famille accompagnée de sa mère, ses sœurs et ses tantes.
Une fois un terrain d’entente trouvé par les 2 familles, la mariée peut enfin faire son entrée, généralement avec des chants, griots… de son ethnie.
Si un jour vous avez l’occasion de participer à un mariage coutumier, vous constaterez que c’est un spectacle plein de danses, chants, cris, larmes…
Ne soyez pas surpris de voir des routes bloquées à cause d’un mariage coutumier. En effet, si la parcelle de la famille de la mariée n’est pas assez grande, il n’est pas rare de voir qu’on installe des chapiteaux dans la rue pour accueillir tous les invités. Cependant, les familles proches et intimes des mariés restent à l’intérieur de la maison et de la parcelle.
Il faut aussi noter que nous avons décrit une trame générale d’un mariage coutumier mais certains éléments diffèrent selon les ethnies, les villages, les régions et les familles.
La dot
Il s’agit de l’ensemble des cadeaux rapportés par la belle-famille (celle du marié). Après cela, on les répartis entre les membres de la famille de la mariée (maternelle et paternelle).
Retrouvez la suite dans le prochain article. Nous allons nous intéresser aux spécificités par pays en donnant l’exemple de quelques ethnies.
